Les récentes précipitations ont eu un impact significatif sur les réserves hydriques du Maroc, en particulier dans le Nord, selon les données publiées jeudi par le ministère de l'Équipement et de l'Eau. Cette amélioration constitue une bouffée d’oxygène pour le pays, confronté ces dernières années à une situation de stress hydrique préoccupante.
Une hausse notable des retenues dans le Nord
Dans le bassin du Loukkos, les retenues des barrages ont dépassé 860 millions de m³, atteignant un taux de remplissage de plus de 45 %. Certains barrages affichent des niveaux particulièrement élevés : les barrages Acharif Al Idrissi et Chefchaouen, par exemple, enregistrent un taux de remplissage supérieur à 79 %.
Des apports significatifs dans d'autres régions
Au barrage Idriss Ier, infrastructure clé pour le stockage de l’eau dans la région de Fès-Meknès, les précipitations ont permis une augmentation rapide des réserves. En seulement 24 heures, un volume supplémentaire de 1,32 million de m³ a été enregistré, portant le taux de remplissage à 24,2 %. Le volume total des ressources hydriques dans ce barrage atteint désormais 273,8 millions de m³, traduisant une amélioration tangible de ses capacités de stockage.
De son côté, le barrage Ahmed El Hansali, situé dans la région Béni Mellal-Khénifra, a également bénéficié des récentes pluies. Avec un apport supplémentaire de 0,54 million de m³ sur la même période, son taux de remplissage s’établit désormais à 5 %, pour un stock d’eau total de 33,3 millions de m³.
Un soulagement pour l’approvisionnement en eau et l’agriculture
Ces apports en eau, bien que variables selon les régions, illustrent l’impact bénéfique des précipitations sur les ressources hydriques nationales. Ils contribueront à assurer l’approvisionnement en eau potable et à soutenir l’irrigation agricole, essentielle pour les cultures locales.
Avec l’amélioration progressive des conditions climatiques et la poursuite des précipitations, les réserves des barrages marocains devraient continuer à se renforcer dans les semaines à venir. Une évolution encourageante qui pourrait atténuer, du moins en partie, les tensions liées à la gestion de l’eau et à la sécurité hydrique du pays.
